Interdiction de la Puff en France : Une mesure controversée

L’annonce officielle d’Elisabeth Borne à propos des Puff jetables

La Première ministre française, Elisabeth Borne, a récemment annoncé l’interdiction imminente des Puffs, des cigarettes électroniques jetables, sur le territoire français. Cette décision vise à lutter contre les mauvaises habitudes des jeunes. Bien que cette interdiction ait été anticipée, notamment après les déclarations de François Braun, ex-ministre de la Santé, elle a suscité de vives réactions parmi les associations de défense du vapotage.

Vive réaction de la part des défenseurs du vapotage

La FIVAPE, une association de défense du vapotage, a critiqué cette interdiction, la qualifiant de prise “pour de mauvaises raisons”. Selon eux, bien que les e-cigarettes jetables puissent être considérées comme “dérangeantes” et “polluantes”, elles offrent deux avantages majeurs. Premièrement, elles permettent aux fumeurs moins portés sur la technologie de s’initier au vapotage. Deuxièmement, contrairement à certaines idées reçues, les Puffs ne conduiraient pas les jeunes au tabagisme. Au contraire, elles pourraient servir de barrière contre le tabagisme chez les adolescents, répondant à leur besoin d’expérimentation sans les transformer en consommateurs réguliers ou en fumeurs.

Sébastien Béziau, président de SoVape, a également remis en question les raisons avancées par le gouvernement pour cette interdiction. Selon lui, une meilleure approche aurait été d’interdire ces produits en raison de leur impact environnemental tout en promouvant le vapotage comme une alternative plus saine pour la santé.

Un grand sentiment d’injustice du côté des buralistes

Les buralistes réclamaient l’exclusivité de la vente des Puffs, ils auront désormais l’interdiction de la vendre.
C’est un coup dur pour tous les buralistes de France. La Puff, qui représente pour un certain nombre d’entre eux près de 50% de leur activité, devrait disparaitre en 2024. Si le président de la Confédération des Buralistes se réjouissait auprès de l’AFP du “dynamisme des ventes de ce nouveau produit”, il faudrait désormais compter sur l’arrivée d’alternatives.

Selon eux, environ 70% de la clientèle des Puffs sont des fumeurs cherchant une alternative à la cigarette traditionnelle. De plus, ils estiment que ceux qui veulent vraiment commencer à fumer opteront directement pour des cigarettes traditionnelles plutôt que pour des Puffs sans nicotine.

Alors que certains voient cette mesure nécessaire pour protéger les jeunes, nombreux sont ceux qui la considèrent comme une occasion manquée de promouvoir le vapotage comme une alternative plus saine au tabagisme. Seul l’avenir nous dira si cette interdiction aura l’effet escompté sur la santé publique…

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